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CONTEXTE
Dans les mois ou les années qui suivent un traitement du cancer par chimiothérapie, plus de 3 patients sur 4 présentent des troubles de la mémoire ou de l’attention. Ces troubles cognitifs impactent profondément la qualité de vie, et parfois la réinsertion socio-professionnelle, alors même que le patient est en rémission du cancer. La toxicité de la chimiothérapie sur les fonctions cognitives est connue depuis la fin des années 80 ; pour autant, ses causes restent mal comprises.
LE PROJET
S’appuyant sur des données scientifiques récentes qui suggèrent l’implication d’une inflammation cérébrale chronique dans la survenue de ces troubles, le projet vise à étudier, chez des patients en rémission d’un cancer, l’inflammation anormale et les éventuelles autres anomalies du cerveau (perte de volume, anomalie des faisceaux de neurones impliqués dans la cognition). L’étude sera menée sur des patientes ayant été traitées pour un cancer du sein en raison de la fréquence de ce cancer qui permet de disposer de nombreuses données. Le protocole prévoit l’examen comparatif d’images de TEP-IRM du cerveau (combinaison de 2 techniques de pointe d’imagerie utilisées principalement à ce jour pour un diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer), la moitié ayant reçu un traitement par chimiothérapie, l’autre moitié ayant bénéficié d’un autre traitement. Il s’agira également de rechercher une corrélation entre les anomalies notées sur l’imagerie et la présence de troubles cognitifs dans les deux groupes de patientes.
OBJECTIFS DU PROJET
Un objectif ultime… Préserver l’intégrité intellectuelle des patients après une chimiothérapie, leur permettre de retrouver leur qualité de vie antérieure, sans séquelles neurologiques, après avoir vaincu le cancer. … à atteindre en 3 étapes :
1 – Déterminer les causes anatomiques et/ou physiologiques des troubles cognitifs observés après un traitement par chimiothérapie.
2 – Identifier des facteurs de risque de développement de troubles cognitifs au décours d’une chimiothérapie, pour anticiper leur survenue et mieux les prendre en charge lorsqu’ils surviennent.
3 – A terme, permettre le développement de stratégies thérapeutiques ET de prévention limitant la toxicité de la chimiothérapie sur les fonctions intellectuelles, sans perdre en efficacité.
« Les progrès de la médecine ont permis d’améliorer nettement la survie après le cancer, ce qui a fait émerger des problématiques nouvelles. Alors qu’ils sont en rémission, certains patients souffrent de pertes de mémoire, d’attention, de concentration, très invalidantes qui altèrent leur qualité de vie. Ils sont mal compris par leurs proches – et parfois même par l’équipe soignante qui les suit – qui peuvent minimiser ces troubles, les mettre sur le compte de la fatigue ou de problèmes d’humeur. Pour les patients les plus jeunes, cela va même jusqu’à compromettre leur réinsertion professionnelle ; c’est très difficile à supporter alors qu’ils ont lutté et vaincu le cancer et qu’ils n’aspirent qu’à retrouver ‘‘ leur vie d’avant ‘’. Nous voulons démontrer l’existence objective de ces troubles et en déterminer la cause anatomo-physiologique. C’est la première étape, nécessaire, pour pouvoir ensuite développer des stratégies thérapeutiques et de prévention qui limiteront l’impact cognitif de la chimiothérapie. A la clé de cette étude, il y a un enjeu fort pour les patients : poursuivre sa vie après un cancer SANS séquelles intellectuelles. »
45 000 € sur 24 mois
• Examens TEP-IRM et supplément pour le produit « radiotraceur » injecté pour mettre en évidence l’inflammation : 1.700 € pour chaque patiente, non pris en charge par la sécurité sociale s’agissant d’une utilisation tout-à-fait inédite de la technique dans le cadre d’un projet de recherche.
• Personnel dédié à l’investigation (élaboration du protocole, méthodologie, recueil et traitement des données, tests de mémoire, biostatistiques…)