Actualites

Le 20 mars 2025

Mieux accueillir et accompagner patients et familles : 3 projets inaugurés à l’hôpital Edouard Herriot

Inauguration des espaces pour les familles en réanimation à l'hôpital Edouard Herriot
image
image

Apporter de l’apaisement à l’hôpital… c‘est l’objectif commun des 3 projets financés par la Fondation HCL qui ont été inaugurés le 19 mars 2025 à l’hôpital Edouard Herriot, en présence des mécènes. Apaisement pour les patients, apaisement pour les familles, mais aussi apaisement pour les professionnels… Découvrez les projets réalisés au sein des services de médecine intensive et réanimation, de médecine hyperbare, et d’accueil des urgences.

« Un(e) p’tit(e) Air(e) de Famille ! » : des espaces plus intimes et chaleureux en réanimation

 Une hospitalisation en soins critiques est un toujours un choc pour les familles. Elles sont fréquemment confrontées à l’annonce de diagnostics graves, de séquelles physiques ou cérébrales, parfois de décès. L’attente, l’incertitude et l’angoisse rendent ces instants particulièrement difficiles.

Grâce au soutien de GSF Mercure, la Fondation HCL a financé l’aménagement d’espaces accueillants et chaleureux dédiés aux familles, au cœur du service de médecine intensive-réanimation, au Pavillon H : un salon d’accueil, une salle d’attente, et une salle d’entretien. Les proches des patients peuvent ainsi se mettre en retrait dans des espaces apaisants, pour mieux intégrer des situations parfois dramatiques, prendre du recul ou lâcher prise. Ces lieux, propices à l’échange, permettent également de faciliter la communication entre les familles et l’équipe soignante dans le cadre d’une relation de confiance.

« Nous avons apporté une attention particulière à la colorimétrie », explique Fanny Thomas-Artroy, architecte. « Nous avons sélectionné des couleurs aux propriétés apaisantes, rassurantes, pour adoucir la perception ‘’hostile’’ de l’hospitalisation en soins critiques, souvent décrite comme austère, froide, impersonnelle. » Des dalles lumineuses représentant le ciel ont été installées au plafond, pour contribuer à limiter la sensation d’étouffement.

En outre, des photographies grand format ont été installées sur les murs du service. Prises par des professionnels de l’hôpital qui travaillent ou ont travaillé en réanimation, elles apportent de la couleur dans les couloirs, et suggèrent l’évasion. Certains clichés ont été positionnés face aux portes des chambres de sorte que patients peuvent les voir depuis leur lit.

Au sein de ce service où se jouent souvent des situations très difficiles émotionnellement,  l’environnement est désormais le témoin de l’attention portée par les soignants aux familles.

Sophie Mérigot, Déléguée générale de la Fondation HCL, entourée de Stéphane Lafay, Directeur général GSF Mercure et Sylvain Truffet, Directeur adjoint GSF Mercure Le plafond lumineux contribue à « ouvrir l’espace »,
pour lutter contre la sensation d’étouffement

Un voyage à vingt mille lieues sous les mers : des séances plus sereines en caisson hyperbare

Au coeur du pavillon N de l’hôpital Édouard Herriot, le service ultrasécurisé de médecine hyperbare semble être une enclave hermétique, dépourvue de tout lien avec le monde extérieur. Depuis 1969, ce centre accueille des patients victimes d’accidents de plongée, mais pas seulement ! Plus de 30 pathologies relevant de 22 spécialités sont traitées en médecine hyperbare, tant en urgence (intoxications au monoxyde de carbone ou embolies gazeuses par ex.) que pour des pathologies chroniques (effets anti-infectieux, immunostimulants et cicatrisants, contribuant à la réparation tissulaire et à la réparation d’organes).

Pour l’administration de leur traitement, les patients sont installés pour une durée de 105 minutes dans un imposant caisson étanche, avec un masque facial individuel, sous une pression supérieure à la pression atmosphérique normale. Des conditions particulièrement anxiogènes, souvent sources d’une forte appréhension.

C’est pour améliorer le ressenti des patients que l’équipe du service de médecine hyperbare a eu l’idée de décorer le centre aux couleurs des fonds marins, avec l’ambition de « transformer les séances en un voyage à vingt mille lieues sous les mers » !

Grâce au soutien de la Société SERFIM, la Fondation HCL a financé un habillage artistique du caisson hyperbare, sur lequel évoluent désormais des poissons colorés, qui procurent un sentiment de réconfort et de calme. Dans cet environnement stimulant pour l’imaginaire, les patients ne se focalisent plus uniquement sur l’appréhension du confinement ; l’atmosphère chaleureuse et gaie détourne leur attention, favorisant ainsi la détente.

Cela revêt une importance particulière pour les enfants, qui sont de plus en plus nombreux à être confrontés à l’expérience du caisson, comme le raconte Nathalie Tomasso, cadre de santé du service. « Un petit garçon de 8 ans est venu pour une séance juste avant l’habillage du caisson. Quand il est revenu pour la séance suivante, il s’est écrié « Oh, tu as peint des poissons, ça y est, je n’ai plus peur ! ».

Avec quelque 10000 séances d’oxygénothérapie hyperbare réalisées dans le service chaque année, ce sont plus de 500 patients qui vont pouvoir aborder leur traitement plus sereinement.

De gauche à droite : Sophie Mérigot (Fondation HCL), Marie-Anne Gobert et  Caroline Mathiolon Rodriguez (SERFIM), Nathalie Tomasso et Thierry Joffre (Médecine hyperbare HCL) 10000 séances d’oxygénothérapie hyperbare sont réalisées chaque année aux HCL

>> Découvrir le caisson hyperbare en vidéo

 

« La zen zone » : un espace de ressourcement au cœur du service pour les professionnels des urgences

Les urgences ne dorment jamais… mais les soignants ont parfois besoin de souffler. Le travail aux urgences est en effet reconnu comme très éprouvant car les professionnels subissent différentes contraintes liées à leur charge de travail, aux horaires atypiques, à la charge émotionnelle…

Pour leur permettre de se ressourcer quand les tensions s’accumulent, la Fondation HCL a financé la « Zen Zone » : un espace de repos au cœur du Pavillon N, équipé de 6 « cocons de micro-sieste », des transats ergonomiques avec une canopée (soufflet en tissu) rabattable offrant une isolation visuelle et une atténuation des bruits, pour plus d’intimité et pour un lâcher prise en toute sérénité.

Les soignants peuvent réserver des créneaux de 15-20 minutes, soit la durée optimale pour en retirer le maximum de bénéfices.  Après cette pause régénératrice, ils reprennent rapidement leurs fonctions, puisque la zen zone est installée à proximité immédiate du service.

Des études ont montré que les bienfaits de ces temps de décompression sont nombreux, comme l’explique le Pr Karim Tazarourte, chef de service : « En permettant aux professionnels de mieux gérer le stress quotidien et d’améliorer leur bien-être au travail, ils améliorent la performance, et ce sont les patients qui en bénéficient au final ».