La naissance avant terme est une situation délicate, tant pour les parents que pour le personnel médical. Savez-vous à quoi correspond exactement le terme « grand prématuré » ? Cette définition permet d’appréhender l’impact de l’âge gestationnel à la naissance sur la vie de ces tout-petits et de leurs proches. Alors, quels sont les critères pour classer un nouveau-né dans cette catégorie ? Et quelles sont les conséquences possibles sur sa santé ? On vous explique.

Qu’est-ce qu’un grand prématuré ? Définition

Un bébé est considéré comme grand prématuré lorsqu’il naît bien avant le terme prévu. Cela concerne une petite proportion des naissances, mais les risques sont souvent plus élevés.

Définition et critères de la grande prématurité

Un grand prématuré est un bébé né entre la 28e et la 32e semaine de grossesse, soit entre 7 et 8 mois de gestation, bien avant les 40 semaines habituellement nécessaires pour une grossesse à terme.

Cette période est cruciale pour le développement fœtal, notamment pour la maturation pulmonaire et neurologique. Le bébé est souvent plus fragile, avec un poids de naissance très faible.

Une naissance durant cette phase impose donc des soins spécifiques et intensifs, et nécessite une surveillance médicale soutenue.

Différence entre prématuré, très grand prématuré et grand prématuré et prématuré

En 2020, 6,6 % des enfants nés en France métropolitaine étaient des bébés prématurés. On considère comme prématuré tout nourrisson né vivant avant la 37e semaine de grossesse.

Toutefois, la prématurité se divise en trois sous-catégories, en fonction de l’âge gestationnel :

  • La très grande prématurité concerne les bébés nés avant 28 semaines.
  • La grande prématurité, entre la 28e et la 32e semaine.
  • La prématurité moyenne ou tardive regroupe les bébés nés entre la 32e et la 37e semaine.

Chaque catégorie implique des niveaux de risque et des soins différents, nécessitant une prise en charge adaptée.

Facteurs de risque de grande prématurité

La majorité des naissances prématurées sont spontanées, résultant de contractions précoces inexpliquées ou de ruptures prématurées des membranes fœtales, parfois d’origine infectieuse. Les naissances provoquées se font généralement par césarienne, suite à une décision médicale.

Plusieurs facteurs peuvent augmenter le risque de grande prématurité :

  • santé fœtale : retard de croissance in utero, souffrance fœtale, trouble du rythme cardiaque, etc.
  • santé maternelle : antécédents de prématurité, maladies chroniques (hypertension, diabète), infections pendant la grossesse (urinaires, vaginales), etc. ;
  • complications de grossesse : prééclampsie (hypertension artérielle associée à une protéinurie ou des troubles hépatiques, pouvant mettre en danger la mère et le fœtus), décollement placentaire, etc. ;
  • grossesses multiples : la prématurité concerne plus d’une grossesse multiple sur deux ;
  • statut socio-économique précaire ;
  • âge maternel avancé ;
  • niveau de stress élevé pendant la grossesse ;
  • tabagisme ou alcoolisme maternel.

Quels sont les risques pour un grand prématuré ?

La naissance d’un grand prématuré s’accompagne de défis importants pour sa santé et son développement. Ces bébés nécessitent une attention médicale immédiate et un suivi à long terme pour faire face aux complications potentielles et améliorer leurs pronostics.

Complications immédiates après la naissance

Dès la naissance, les grands prématurés sont confrontés à plusieurs risques majeurs. Leurs poumons, souvent immatures, peuvent entraîner des difficultés respiratoires nécessitant une assistance ventilatoire.

Le système immunitaire étant encore en développement, ils sont plus vulnérables aux infections. Des problèmes cardiaques, comme la persistance du canal artériel (anomalie congénitale où le canal reliant l’aorte et l’artère pulmonaire reste ouvert après la naissance, perturbant la circulation sanguine normale), sont également fréquents.

Leur système digestif étant sous-développé, l’alimentation par sonde est souvent nécessaire. La régulation de la température corporelle requiert une surveillance constante en unité de soins intensifs néonatals.

Risques à long terme pour la santé du bébé

Au-delà des complications immédiates, les grands prématurés peuvent faire face à des enjeux de santé à plus long terme. Sur le plan neurologique, des retards de développement moteur ou cognitif peuvent survenir. Certains enfants présentent aussi des difficultés d’apprentissage en grandissant.

D’autres troubles, comme des problèmes de vision (rétinopathie du prématuré) ou d’audition, sont également possibles. La qualité de vie d’un enfant grand prématuré dépend souvent de la qualité des soins reçus dans les premières semaines de vie.

Facteurs influençant le pronostic des grands prématurés

Le pronostic d’un grand prématuré dépend de plusieurs facteurs. Bien entendu, l’âge gestationnel et le poids à la naissance sont déterminants : chaque semaine supplémentaire in utero améliore significativement les chances. Le soutien familial influence également le développement à long terme.

La réactivité et l’expertise de l’équipe de néonatalogie, ainsi que la disponibilité d’équipements de pointe, améliorent les perspectives de santé. La qualité des soins médicaux reçus, tant pendant l’hospitalisation qu’après la sortie, joue un rôle essentiel. Les avancées médicales constantes dans ce domaine permettent d’améliorer progressivement le devenir de ces bébés nés trop tôt.

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Comment sont pris en charge les grands prématurés ?

La prise en charge d’un bébé grand prématuré repose sur des soins spécialisés en néonatalogie. Les parents jouent également un rôle clé dans ce processus délicat.

Soins intensifs en néonatalogie

Un grand prématuré nécessite immédiatement des soins intensifs. Ces bébés sont souvent placés en couveuse pour maintenir une température corporelle adéquate et éviter l’hypothermie.

La respiration peut être assistée via une ventilation mécanique, et une surveillance continue est mise en place pour contrôler les fonctions vitales.

En fonction de leur état de santé, des traitements spécifiques peuvent être administrés, comme des antibiotiques pour prévenir les infections ou des nutriments par voie intraveineuse si l’alimentation orale est impossible.

Accompagnement des parents

La naissance d’un grand prématuré est souvent un moment bouleversant pour les parents. L’accompagnement psychologique est donc primordial.

Des équipes médicales sont disponibles pour leur apporter un soutien émotionnel et répondre à leurs questions. Des informations sur les soins prodigués à leur enfant et les étapes du suivi en néonatalogie leur sont fournies régulièrement.

Il est essentiel que les parents puissent être impliqués dans les soins, notamment grâce à des méthodes comme le « peau à peau » lorsque la santé du bébé le permet.

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Suivi et accompagnement après l’hospitalisation

Le suivi d’un grand prématuré ne s’arrête pas à sa sortie de l’hôpital. Un accompagnement médical rigoureux est souvent nécessaire durant les premières années de vie.

Des contrôles réguliers sont effectués pour surveiller le développement physique et neurologique de l’enfant. En fonction des besoins, des séances de rééducation motrice, des bilans sensoriels (vision et audition) ou des consultations spécialisées sont mis en place.

Ce suivi permet de déceler rapidement tout retard ou trouble du développement et de mettre en place les interventions appropriées.

La grande prématurité représente un véritable défi, tant pour les familles que pour le personnel médical. Grâce aux progrès de la médecine et à une prise en charge précoce, le pronostic des bébés grands prématurés s’améliore, leur offrant une meilleure qualité de vie à long terme.

Cet article reflète les connaissances disponibles à sa date de rédaction. Compte tenu de l’évolution constante des connaissances scientifiques, certains éléments abordés pourraient ne plus être entièrement actuels ou complets au moment de votre consultation.


Sources :

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