Merci d’avoir téléchargé le bulletin de don !
Accueil » Notre-action » Recherche-et-innovation » Informations-sur-les-maladies-et-la-recherche-medicale » Quels sont les symptômes d’un AVC et quand faut-il appeler les secours ?
Un proche se met soudain à parler bizarrement ou ne parvient plus à bouger un bras… Et si c’était une attaque cérébrale ? Beaucoup de personnes ignorent quels sont les symptômes d’un AVC et tardent à appeler les secours. Comment reconnaître rapidement ces signes ? Quand faut-il réagir ? On vous guide pour identifier clairement un accident vasculaire cérébral et savoir exactement quand contacter le 15.
Les signes d’un accident vasculaire cérébral apparaissent souvent de manière brutale. Il existe 6 symptômes qui doivent immédiatement faire penser à un AVC :
1. faiblesse soudaine d’un bras, d’une jambe ou du visage ;
2. engourdissements d’un côté du corps ;
3. difficulté à parler ou trouver ses mots ;
4. perte d’équilibre ;
5. vision floue ou aveuglement d’un œil ;
6. mal de tête brutal, intense.
Un accident vasculaire cérébral se produit lorsqu’une zone du cerveau ne reçoit plus de sang, soit à cause d’un caillot bloquant une artère (AVC ischémique), soit à cause d’une rupture d’un vaisseau entraînant une hémorragie (AVC hémorragique). Dans environ trois cas sur quatre, il s’agit d’un AVC ischémique.
Les symptômes sont souvent similaires dans les deux cas : troubles de l’équilibre, difficulté à s’exprimer ou confusion mentale… Toutefois, l’AVC hémorragique s’accompagne plus fréquemment de céphalées soudaines et très intenses, voire d’une perte de connaissance. Même si les traitements diffèrent selon le type d’AVC, une prise en charge médicale immédiate est toujours essentielle.
L’accident ischémique transitoire (AIT) est souvent considéré comme un « mini-AVC ». Il se produit lorsqu’un vaisseau sanguin se bouche brièvement, sans laisser de lésions durables dans le cerveau.
Les signes sont les mêmes que ceux d’un AVC, mais ils disparaissent en moins d’une heure, parfois en quelques minutes. Cette courte durée peut tromper et faire penser à un malaise sans gravité.
Pourtant, l’AIT est un avertissement sérieux. Il annonce un risque élevé d’AVC dans les jours qui suivent. Même si les symptômes s’estompent vite, il faut appeler le 15 sans attendre.
Pour détecter rapidement un AVC, il existe des méthodes simples à retenir qui peuvent sauver des vies. En France, la méthode VITE est un bon moyen mnémotechnique pour réagir sans hésiter. Chaque lettre correspond à un signe d’alerte :
→ V : visage figé ou déformé ;
→ I : incapacité à bouger un bras ou une jambe ;
→ T : trouble de la parole (discours confus ou incohérent) ;
→ E : éviter le pire en appelant le 15 sans attendre.
À l’international, on utilise aussi la méthode FAST (Face, Arm, Speech, Time), qui invite à observer le visage, tester la mobilité des bras, écouter la parole, et surtout, agir vite dès le moindre doute.
Plus la prise en charge est rapide, plus les chances de survie et de récupération sont élevées. Idéalement, l’intervention doit avoir lieu dans les trois heures suivant l’apparition des premiers signes. Cela permet de limiter les lésions cérébrales et de réduire les séquelles possibles.
En cas de doute, même si les symptômes semblent discrets ou passagers, il faut immédiatement composer le 15 ou le 112. Cet appel déclenche une prise en charge urgente. Le patient pourra être transporté rapidement vers un hôpital équipé d’une unité neuro-vasculaire.
Lors de l’appel, restez calme et précisez :
→ votre numéro de téléphone ;
→ votre nom ;
→ l’adresse exacte (avec étage et code si besoin) ;
→ les signes observés.
Ne raccrochez jamais avant qu’on ne vous le dise. L’équipe médicale peut avoir besoin d’informations complémentaires ou vous donner des consignes à suivre en attendant l’arrivée des secours.
En attendant l’arrivée des secours, installez la personne dans une position confortable, assise ou allongée. Si elle est confuse, somnolente ou inconsciente, placez-la en position latérale de sécurité. Restez auprès d’elle, parlez calmement et rassurez-la en lui expliquant que les secours sont en route.
Notez avec précision l’heure à laquelle les premiers symptômes sont apparus. Cette information sera précieuse pour la prise en charge à l’hôpital.
Si possible, rassemblez ses ordonnances et les derniers résultats d’analyses sanguines. Ne lui donnez ni à boire ni à manger et n’administrez aucun médicament, même s’il s’agit de son traitement habituel.
Dès l’arrivée aux urgences, plusieurs examens sont faits rapidement si cela n’a pas été fait avant, dans l’ambulance :
→ électrocardiogramme ;
→ prise de sang (pour vérifier la glycémie, la coagulation et les cellules sanguines) ;
→ surveillance des constantes : tension artérielle, fréquence cardiaque, oxygène dans le sang et température.
Le patient passe en priorité une IRM, pour confirmer le diagnostic. Ce type d’examen est disponible 24 h/24 dans les hôpitaux équipés. Une vérification des artères du cou est aussi réalisée en cas d’accident ischémique.
Un traitement appelé thrombolyse peut être administré par un neurologue. Ce traitement aide à dissoudre le caillot dans le cerveau. Il doit être donné le plus tôt possible, idéalement dans les 4 h 30 qui suivent les premiers signes.
Après un premier AVC ou un AIT, le risque de récidive est réel, surtout dans les mois qui suivent. Pour le réduire, il est essentiel d’agir sur les facteurs de risque.
Faites surveiller régulièrement votre tension artérielle et votre glycémie, surtout si vous êtes hypertendu ou diabétique.
Une fibrillation auriculaire non traitée peut aussi favoriser la formation de caillots. Suivez bien vos traitements, même si vous vous sentez en forme.
Le tabac et l’alcool sont deux facteurs bien identifiés dans la survenue d’AVC. Il est recommandé de réduire, voire d’arrêter leur usage. N’hésitez pas à en parler avec un professionnel de santé, si vous avez besoin d’un accompagnement.
L’activité physique, même modérée, et une alimentation équilibrée permettent aussi de réduire les risques liés au surpoids, à l’excès de cholestérol ou à la sédentarité.
Soyez vigilant, parlez de ces signes autour de vous et n’hésitez jamais à appeler les secours. Votre action peut sauver une vie.
⏩ Découvrez les avancées de l’IRM 7 Tesla, nouvelle promesse pour mieux comprendre et soigner les AVC.
Cet article reflète les connaissances disponibles à sa date de rédaction. Compte tenu de l’évolution constante des connaissances scientifiques, certains éléments abordés pourraient ne plus être entièrement actuels ou complets au moment de votre consultation.
Sources :
• Accident vasculaire cérébral (AVC) – HAS
• Comprendre l’accident vasculaire cérébral et l’accident ischémique transitoire – ameli.fr
• AVC : que faire ? – ameli.fr
⏩ Pour aller plus loin, découvrez tous nos contenus sur le sujet.