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Accueil » Notre-action » Recherche-et-innovation » Informations-sur-les-maladies-et-la-recherche-medicale » Symptômes de la maladie d’Alzheimer : reconnaître les signes précoces
Vous avez oublié plusieurs fois un rendez-vous important, ou peinez à trouver vos mots lors d’une conversation ? Ces petits trous de mémoire peuvent vous inquiéter, surtout quand ils deviennent récurrents. Face au doute, identifier clairement un symptôme d’Alzheimer, test à l’appui, peut être rassurant. Alors, comment différencier des troubles anodins d’un début de maladie ? Voici comment reconnaître les premiers signes de troubles cognitifs et les tests les plus fiables pour permettre un diagnostic précoce.
Ces signes, souvent subtils au début, peuvent perturber la vie quotidienne et nécessitent une attention médicale.
Oublier ses clés ou le nom d’un collègue peut arriver à tout le monde. Mais lorsque ces oublis deviennent fréquents et concernent des événements récents, il est important de rester vigilant.
Par exemple, répéter plusieurs fois la même question, égarer des objets dans des endroits inhabituels ou oublier des rendez-vous importants sont des signes qui peuvent alerter.
Contrairement aux oublis bénins, souvent liés au stress ou à la fatigue, les troubles de la mémoire associés à la maladie d’Alzheimer affectent la vie quotidienne et ne s’améliorent pas avec le temps.
Préparer un repas, utiliser un appareil électroménager ou gérer ses médicaments peuvent soudainement sembler complexes. Ces difficultés, appelées apraxies, reflètent une altération de la capacité à planifier et exécuter des actions familières, malgré une motricité intacte.
Par ailleurs, la désorientation spatio-temporelle est fréquente. La personne peut se perdre dans un lieu connu ou confondre les jours et les saisons. Ces signes, souvent subtils au départ, indiquent une atteinte des fonctions cognitives et nécessitent une évaluation médicale précoce.
Des changements d’humeur ou de comportement peuvent également survenir. Une personne auparavant calme peut devenir irritable ou anxieuse sans raison apparente. Elle peut manifester de la méfiance envers ses proches ou se replier sur elle-même.
Des sautes d’humeur soudaines, comme passer du rire aux larmes, sont également fréquentes. Ces modifications reflètent les altérations neurologiques provoquées par la maladie et peuvent précéder les troubles cognitifs plus évidents.
La personne cherche ses mots, utilise des termes vagues comme « truc » ou « machin », ou remplace des mots par d’autres inappropriés. Ces difficultés, appelées aphasies, peuvent également se manifester par des phrases courtes ou désorganisées, rendant la communication confuse.
La personne peut également avoir du mal à suivre une conversation, se perdre dans des phrases longues ou complexes, et éprouver des difficultés à comprendre ce qui est dit. Ces troubles affectent la communication quotidienne et peuvent entraîner frustration et isolement.
Dès l’apparition de troubles de la mémoire ou de changements de comportement, il est recommandé de consulter un médecin. Un test peut alors aider à confirmer ou non le diagnostic d’Alzheimer. Si vous observez ces signes chez un proche, encouragez-le à en parler à son médecin traitant.
Plusieurs tests en ligne gratuits sont disponibles pour une première auto-évaluation des fonctions cognitives :
Ces outils peuvent aider à repérer des signes précoces de troubles cognitifs, notamment en évaluant la mémoire, l’orientation et les capacités de raisonnement.
Cependant, leur fiabilité est limitée. Ils ne tiennent pas compte de facteurs tels que le niveau d’éducation, l’état émotionnel ou la fatigue, et ne peuvent pas établir un diagnostic médical. Ils peuvent donc générer des résultats faussement rassurants ou alarmants.
Il est essentiel de considérer ces tests comme des indicateurs préliminaires et de consulter un professionnel de santé pour une évaluation complète en cas de doute.
Le diagnostic de la maladie d’Alzheimer repose sur une évaluation médicale. Le médecin commence par un entretien clinique pour recueillir les antécédents médicaux, les symptômes observés et les éventuels facteurs de risque.
Ensuite, des tests neuropsychologiques sont réalisés pour évaluer les fonctions cognitives telles que la mémoire, l’attention, le langage et l’orientation spatio-temporelle. Ces tests permettent de détecter des troubles cognitifs même à un stade précoce de la maladie.
Des examens d’imagerie cérébrale, comme l’IRM, sont souvent prescrits pour visualiser les éventuelles anomalies cérébrales caractéristiques de la maladie, telles que l’atrophie de l’hippocampe ou la présence de plaques amyloïdes. Ces examens contribuent à confirmer le diagnostic et à exclure d’autres causes possibles des symptômes.
En cas de doute sur la maladie d’Alzheimer, le médecin généraliste est le premier interlocuteur à consulter. Il évalue les symptômes, réalise des tests cognitifs simples et, si nécessaire, oriente vers un spécialiste.
Les neurologues, gériatres ou psychiatres approfondissent le diagnostic, souvent au sein de consultations mémoire ou de Centres Mémoire de Ressources et de Recherche (CMRR).
Ces structures proposent des évaluations complètes. Pour y accéder, une lettre d’adressage du médecin traitant est généralement requise. Les délais varient selon les régions, mais une prise de rendez-vous rapide est recommandée dès l’apparition des premiers signes.
Un diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer permet une prise en charge adaptée dès les premiers signes. Cela offre la possibilité de ralentir l’évolution des troubles grâce à des traitements médicamenteux (Kinsula, Leqembi…) et des interventions thérapeutiques, comme la stimulation cognitive ou l’accompagnement psychosocial.
La maladie progresse généralement en sept stades, selon l’échelle de détérioration globale (Global Deterioration Scale ou GDS) développée par le Dr Barry Reisberg :
Un diagnostic précoce permet d’anticiper ces étapes, de planifier les soins et d’organiser le quotidien en conséquence.
Pour les aidants, une détection précoce facilite l’accès à des dispositifs de soutien, tels que les formations, les groupes de parole ou les aides au répit, améliorant ainsi leur qualité de vie et celle de la personne accompagnée.
⏩ Découvrez comment l’étude ICAD valorise le rôle des aidants.
Repérer les premiers signes d’Alzheimer permet d’agir rapidement. Des tests existent pour évaluer la situation, mais seul un professionnel de santé peut poser un diagnostic fiable. Si vous avez des doutes, n’attendez pas, parlez-en à votre médecin.
⏩ Le projet Huma IRM 7T vise à révolutionner l’imagerie cérébrale grâce à une technologie de pointe. Cette avancée pourrait permettre des diagnostics plus précoces et précis, offrant ainsi de nouvelles perspectives aux patients et à leurs proches.
Cet article reflète les connaissances disponibles à sa date de rédaction. Compte tenu de l’évolution constante des connaissances scientifiques, certains éléments abordés pourraient ne plus être entièrement actuels ou complets au moment de votre consultation.
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