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Perspectives de la thérapie cellulaire et génique dans le domaine des lymphomes réfractaires : le point de vue du Pr Emmanuel Bachy, hématologue à l’hôpital Lyon-Sud
A moyen terme, le projet VINCI pourrait bénéficier aux patients atteints de lymphomes réfractaires à la chimiothérapie et d’autres maladies cancéreuses.
Le service d’hématologie clinique des HCL est le premier en Europe à avoir traité des patients atteints de cancers du sang et de la lymphe avec la thérapie cellulaire CAR-T. 300 patients en ont bénéficié depuis 2017, dont 3 enfants en 2022, ce qui fait du CHU de Lyon le premier centre européen en nombre de patients traités par cette thérapie cellulaire.
Le traitement par CAR-T cells (pour « cellules T portant un Récepteur Antigénique Chimérique ») consiste à apporter aux lymphocytes du malade un gène, « une arme » qui leur apprend à reconnaître spécifiquement un marqueur à la surface des cellules cancéreuses et à combattre ces cellules.
Le Pr Emmanuel Bachy explique : « Nous avons traité 300 patients suivis pour un cancer qui ne répondait plus à la chimiothérapie et dont le pronostic vital était donc extrêmement mauvais (moins de 10% de chance de survie). Avec les CAR-T cells, les chances de survie augmentent nettement, à 40-50%. En 3 ans, nous avons ainsi pu sauver plus de 100 patients ! »
Aujourd’hui, les CAR-T cells administrés aux patients des HCL sont fabriqués à l’étranger pour la plupart. Avec le projet VINCI, les équipes ambitionnent, pour certaines pathologies ou cas cliniques, de produire des CAR-T cells, à Lyon, au sein même des HCL. Les bénéfices pourraient être considérables :
– Un raccourcissement du délai d’obtention du traitement (1 semaine dans le cadre d‘une production sur place, contre 3 semaines pour une fabrication délocalisée), ce qui permettrait de traiter plus précocement les patients, pour lesquels le facteur-temps est primordial au regard de l’évolution de la maladie.
– Une efficacité potentiellement renforcée des CAR-T cells fabriqués sur place et réinjectés « frais », dans la mesure où le recours à la congélation ne serait plus nécessaire ; actuellement, les poches de sang contenant les cellules des patients sont en effet parfois congelées avant envoi, et les CAR-T cells produits doivent l’être également avant retour des cellules aux HCL.
– Une baisse du coût du traitement (environ 70.000 € par patient au lieu de 350.000 € à ce jour avec des CAR-T cells industriels).
Dans le cadre de leurs travaux de recherche, les acteurs lyonnais ambitionnent également de développer de nouveaux CAR, soit à partir de cellules différentes de l’immunité (comme les cellules Natural Killer ou NK), soit en ciblant de nouvelles molécules à la surface des cellules tumorales pour traiter d’autres maladies cancéreuses.
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